Thibaud Sanchez Moreno

2 jours – 2 records

© Thibaud Sanchez Moreno - 11 mai 2017

Bonjour à tous. Après les quelques capots de l’ouverture du brochet (et le matin suivant) sur Annecy, je rejoins Cédric sur son bateau pour un coup du matin. Il a très bien réussi les jours d’avant. On est motivé.

Aujourd’hui on ne s’attend pas à un festival de touches mais espérons bien faire quelques poissons dépassant les 80. Il s’arme de son leurre fétiche du moment. Pour ma part, ce sera un leurre tout nouveau dans ma boite avec lequel je vais m’obstiner à pêcher. Armés de nos “parpaings”, on commence à peigner plusieurs postes prometteurs mais en vain. Le cassant est fort, le fourrage est presque inexistant mais on ne se décourage pas, les gros peuvent être cachés. Dérives sur dérives, lancés après lancés, on change de poste.

Il est 11h passé, il nous reste peu de temps avant de devoir sortir de l’eau. Quelques échos corrects apparaissent au sondeur, nous décidons donc de nous encrer quelques mètres plus loin. Cédric lance à gauche, moi à droite pour passer sur la longueur de la cassure et non la remonter ou la descendre. Mon leurre met un peu de temps à descendre, je l’ai sous-plombé pour rajouter un effet planant. Arrivé sur le fond, je fais une traction pour me décoller mais je pense que la ligne s’est emmêlée avec les hameçons. Je tends et détends la ligne pour essayer de me décrocher des hameçons en gigotant la canne assez vivement de haut en bas. Ça y est, je ne ressens plus de résistance sur mon leurre, je peux partir sur une pêche en linéaire.

Quelques tours de manivelles plus tard une grosse lourdeur se fait ressentir dans la canne, mon leurre a du se faire intercepter. L’inévitable ferrage de bûcheron intervient, PENDU!! Cédric empoigne l’épuisette pendant que je treuille la bête. Le poisson est lourd mais ne me déroule pas beaucoup de tresse. Je le fais monter et là on aperçoit le brochet percer la surface de l’eau, c’est métré ! Arrivé au bateau, notre ami doit connaitre la musique et en voyant l’épuisette il décide de nous faire un petit demi-tour. Coup de panique, il me semble avoir vu un hameçon se décrocher. Je le bride, le ramène une seconde fois au bateau et mon coéquipier enfourne la tête du brochet dans la filoche. Il est là et de plus que le poisson soit “métré”, celui ci doit aussi bien aimer manger, il est gros. Après quelques cris de joie, l’inévitable séance de mesure et photos se font. Le poisson accuse les 107,5cm !!! Un nouveau record pour moi. 

Je remets le poisson dans l’épuisette, Cedric veut que l’on fasse un petit “release” à la camera. De plus elle est déjà en route et bien placée depuis le début du combat, nous pensons que de belles images sont déjà dans la boite. Petite erreur de manipulation ou “bug fonctionnel” La camera ne semble pas avoir enregistré le combat. Tant pis nous ne perdront pas de temps sur ce détail, je n’aime pas faire traîner les poissons avant le relâché même si celui si patauge déjà dans l’eau. Le poisson à l’air pressé de retourner se reposer sur son herbier, il part en faisant le beau devant la caméra.

Pour moi, la matinée est faite, je me remets tranquillement de cet exploit mais mon acolyte est encore plus motivé que jamais. il “ponce” la zone en espérant que sa grande sœur (du brochet hein) se trimbale sur la même zone. Nous entamons une dérive pour prospecter plus rapidement. Je reprends la pêche mais monte un leurre bien plus petit et le résultat attendu est bien là j’enregistre des touches mais ce sont des petits que je n’arrive pas à ferrer. Nous changeons de zone pour le dernier coup avant de sortir de l’eau mais après de multiples lancés, aucune touche ressenti, il est temps d’arrêter. A charge de revanche.

Record acte 2

Nous sommes le lendemain, Cédric est resté sur sa faim la veille et moi toujours partant pour une virée sur le lac. C’est reparti pour une matinée sur l’eau. Nous changeons de zone par rapport à hier et prospectons des spots bien précis, évidement, armés de nos “leurres gagnants”. Après une bonne partie de la matinée à pêcher de l’eau sans ressentir la tant attendue décharge dans la canne, nous traversons le lac pour prospecter la berge d’en face.

A peine le temps d’arriver, on s’empresse de pêcher. On fait deux ou trois lancés rapide sur un herbier des fois qu’il y ait quelques bêtes cachées dedans. A côté de cet herbier il y a une pointe qui part plus profond mais plus progressif qui peut donner de bons résultats.

Ce sera pour Cedric. j’ai à peine eu le temps de commencer à remonter ma ligne lancée de l’autre côté, que j’entends: poisson!!!

Je remonte ma ligne “à toute berzingue” pour pouvoir m’emparer de l’épuisette et je m’aperçois que la caméra est posée par terre mais qu’elle est en marche, nous avons oublié de la refixer après la navigation.

Ma ligne est au bateau, Cedric bataille avec le poisson et ça a l’air d’être du solide. j’entends son frein de moulinet chanter, l’excitation monte de plus en plus à bord du bateau, le poisson est encore un peu loin j’ai donc le temps de fixer la camera.

On y est: épuisette dans les mains, je suis bien placé, maintenant tout repose sur lui. On commence à apercevoir le poisson et c’est reparti pour quelques jolis “rush”. Le poisson sonde sous le bateau, Cedric le remonte, j’essaie de l’enfourner dans le filet mais le géant fait demi tour juste devant. J’ai le temps de sortir l’épuisette de l’eau, la replonger de l’autre coté pour lui barrer la route et hoooop, la tête dedans!

Le poisson est magnifique et on entame le rituel de la mesure. Son nouveau record tombe, l’objectif de passer la barre des 110 aussi. Un magnifique brochet de 113cm est sur son bateau.

Les rôles se sont inversés par rapport à la veille, Je pêcherai tout le reste de la cassure mais en vain. Le créneau horaire est passé, aucun autre poisson n’a voulu pointer sa nageoire ce jour là.

Deux matinées de folies, deux records, avec un ami sur un superbe lac. que demander de plus?

Je vous laisse avec les images du combat de Cédric.

A bientôt!