Voilà une année un peu particulière, puisque depuis début septembre j’ai quitté ma Haute Savoie natale pour prendre mon premier poste en Picardie ( Ah les joies des mutations, un bonheur). S’il est vrai que les personnes là-haut sont accueillantes, j’ai tout de même rapidement le mal du pays, d’autant plus que malgré d’innombrables points d’eau là où j’habite, je ne peux quasiment pas y tremper mes leurres car la gestion est très particulière. Tout est privé ou géré de façon autonome par les appma de chaque commune. Il faut donc prendre le permis dans chaque village si on veut pêcher l’ensemble d’une rivière et pour pêcher de la truite de bassine, on va plutôt rester sur le public. Cependant, l’Oise est à une petite vingtaine de bornes de chez moi, me permettant d’aller faire quelques lancés après le boulot.
Enfin, quand on a une voiture. Après une panne dès la rentrée, trois semaines plus tard je me fais dépouiller la caisse, bien propre en plus. Du coup presque deux mois sans voiture, c’est deux mois sans pêche. Bref, je l’ai récupérée il y a trois semaines, aussitôt les cannes sont dans le coffre et dès mon premier créneau de libre j’irai direct au bord de l’eau. Mes sorties de septembre n’ont pas été extra, hormis quelques perches et broc corrects, je n’ai rien vu d’autre.
Mon créneau est réservé et après une recherche sur google maps où j’ai sélectionné différentes zones à prospecter, c’est parti. La première heure ressemble à mes pêches de septembre, pas de touches, des leurres au fond de l’eau, bref un retour difficile. Mais sur la seconde zone, c’est gagné, je tombe sur un banc de sandre… quelle joie.
Au final, six poissons pour un retour au bord de l’eau ça fait bien plaisir, même si ce n’est pas très gros. Mais les vacances arrivent et je n’ai qu’une hâte, me retrouver à patauger dans le Rhône. C’est ainsi, que ce mardi c’est un retour aux sources qui m’attend. Là où l’année passée je vagabondais pour découvrir le Rhône, je pars directement sur les spots les plus productifs. J’alterne alors pêche verticale au milieu du fleuve et linéaire en bordure. Les deux méthodes fonctionnent et j’enregistre rapidement quelques touches et trois brocs viennent me faire coucou au float.
Je continue alors mes dérives. La stratégie est simple, je me laisse dériver au milieu du fleuve en pêchant en verticale, et je chope le contre courant qui me ramène au point de départ, sans palmer, et là je pêche les bordures en linéaire. Je toucherai encore un petit broc et un décrocherai un autre, puis après une nouvelle touche ratée je décide de traverser le Rhône et de faire pareil sur l’autre rive. La sanction ne se fait pas attendre. BOUM grosse touche, c’est joli. Le poisson arrive pas loin du float mais malheureusement se décroche. Je rage, c’était le plus beau de la journée. Mais je continue sur la même zone à prospecter le bas de la cassure en linéaire. Cinq minutes plus tard, je me fais de nouveau atteler. Ça a l’air encore plus lourd. Le poisson est puissant et part plusieurs fois plein courant sur des rush énormes. La pression monte d’un cran, surtout quand je vois la bête qui crève la surface. Mais tout se déroule bien, et je contemple cette merveille de la nature avec une sensation de bien être: “ah ce qu’on est bien à la maison”.
Ce n’est qu’en rentrant le soir que je me rends compte que l’an passé j’avais déjà fais un beau poisson 50 m plus haut, et en regardant les photos, il s’avère que c’est le même… C’est la deuxième fois que ça m’arrive cette année , c’est top de pouvoir prendre un poisson plusieurs fois 😉
A plus
Bravo Romain pour ces beaux poissons de fin d’année. Je t’en souhaite plein d’autres en 2017 pour oublier Beauvais, ses élèves et ses pêches privées.